Conseil Scientifique du CETIC

7-8 avril 2016

Discours du Recteur

Chers collègues,

Mesdames et messieurs

Le Continent africain est en pleine dynamique positive pour son développement. Les taux de croissance économiques des Etats montrent une réelle vitalité dans cette marche en avant.

Pour accompagner ce mouvement, les Etats africains, en partenariat avec la Banque Mondiale exécutent un programme de mise en place de centres d’excellence dans le Continent dans les domaines des sciences, technologies, ingénierie, mathématiques, agriculture et santé.

Ce programme vise l’augmentation de ressources humaines de haut niveau susceptibles de porter les plans de développement économique mis en place par les Etats.

Il est important que l’Afrique dispose d’une capacité endogène de formation de ce type de spécialistes car l’expérience a montré que toute autre approche, par exemple la traditionnelle méthode de formation des jeunes dans les pays étrangers conduit inévitablement à une intensification de la fuite des cerveaux.

Pour la mise en place de ce programme, la Banque Mondiale a procédé par appel à projets et c’est ainsi que le projet Centre d’excellence africain en technologies de l’information et de la communication présenté par l’Université de Yaoundé I, en abrégé CETIC, a été sélectionné.

Le CETIC a pour ambition de transformer l’Université de Yaoundé I en Université de référence en matière de formation et de recherche en technologies de l’information et de la communication.

Il s’agit en particulier pour nous de devenir une référence africaine dans le domaine de la modélisation mathématique et du calcul scientifique, avec toutes les applications dans les domaines de l’agriculture, de la santé, de l’économie, de l’environnement, de l’eau, de l’énergie… Ceci a été récemment discuté et validé au cours d’une vidéoconférence à laquelle participait MM. Andreas Bloom et Atou Seck, côté Banque Mondiale depuis Washington, et mon équipe et moi, côté CETIC depuis les locaux de la Banque mondiale à Yaoundé.

Le projet CETIC ne concerne d’ailleurs pas seulement cet aspect. Il concerne aussi la qualité. L’Accord de projet exige en effet que tous les centres d’excellence soit accru niveau national, régional et international.

Mais encore, il faut bien le comprendre, l’excellence concerne aussi la gouvernance et c’est là un autre aspect majeur de ce projet. Une gouvernance exemplaire assise elle-même sur des procédures transparentes, sur un système de surveillance suivie par le Conseil d’administration, sur un système d’audit financier et comptable et sur un système d’audit des marchés est désormais la norme à laquelle nous devons prétendre. Une auto-évaluation de l’université de Yaoundé I est en cours avec l’appui de l’Agence Universitaire de la Francophonie.

Le mode opératoire de ce projet vous sera présenté dans les détails. Mais d’ores et déjà, il y lieu pour moi d’insister sur le fait que le financement est axé sur les résultats.

Cela veut clairement dire si la Banque Mondiale ne met à disposition les fonds que si des résultats probants et audités sont atteints. Je crois pouvoir dire que ce mode de financement de projet est totalement nouveau et fort contraignant pour nous qui devons atteindre ces résultats.

Le succès de ce projet est fortement tributaire de votre engagement. Je voudrais vous savoir publiquement et solennellement gré de votre disponibilité à nous accompagner dans ce chemin complexe.

Je voudrais vous remercier d’avoir pris de votre temps si précieux pour nous aider à avancer sur des dossiers qui vous seront présentés. C’est par ce travail qu’il nous sera possible de financer des équipes de recherche et d’intensifier la production des résultats qui seront présentés à la Banque Mondiale pour financement.

Il ne me reste donc plus qu’à souhaiter, au nom de monsieur le Recteur de l’Université de Yaoundé I,  que cette première session du conseil scientifique du CETIC soit très productive. Que vos intelligences illuminent les travaux et aussi que votre séjour dans notre université et au Cameroun vous soit agréable.

Je déclare donc ouverte la première session du conseil scientifique du CETIC.